La phénoménologie essentialiste VS herméneutique :
sens, points communs et différences

Responsable du numéro : Catherine Meyor, Ph.D.
Département d’éducation et pédagogie, Université du Québec à Montréal


Depuis les travaux d’Edmund Husserl et sa définition de la phénoménologie en termes de « science des phénomènes », le mouvement phénoménologique s’est ramifié en deux approches distinctes, dans une progression où l’analyse d’abord philosophique s’est étendue aux sciences humaines et sociales. Qu’il soit issu de l’une ou l’autre de ces disciplines, le phénoménologue se réclamera ainsi d’une pratique à visée essentialiste ou encore herméneutique, la première prétendant à la mise en lumière de l’essence du phénomène, la seconde, par son postulat de la contingence de l’interprétation historique, en restant à la mise à jour du sens du phénomène. 

Sens et essence désignent donc des lieux distincts d’une même pratique, celle-ci prenant appui sur le phénomène. Que suppose et que signifie alors le fait d’opter pour une visée essentialiste ou herméneutique ? Quels sont les postulats, le type de démarche et les objectifs guidant l’une et l’autre de ces pratiques ? Quelles sont leurs contributions respectives ? En termes phénoménologiques, qu’est-ce qui distingue l’une de l’autre, mais aussi qu’ont-elles en commun ?

Ce séminaire sera ainsi consacré à débattre de la signification essentialiste ou herméneutique de la pratique phénoménologique, en vue cependant d’un objectif global : brosser un tableau de ces deux orientations en tentant d’ordonner leurs lignes de force distinctives et identitaires à l’intérieur même de la pratique phénoménologique.

Les deux articles constituant ce volume des Cahiers du Cirp sont issus des contributions de Messieurs Harold Descheneaux et Jacques Quintin au thème de ce séminaire, tenu le 25 mai 2007 à l’Université du Québec à Montréal.

Sommaire
Harold Descheneaux (Ph. D., philosophe, chercheur indépendant)
Le phénomène et la réflexion selon Husserl

Jacques Quintin (Ph. D., Bureau de développement de l’éthique, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke)
La mise en sens de l’expérience humaine